le 18 mars vu par l'Echo: Non au pacte avec le patronat

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le 18 mars vu par l'Echo: Non au pacte avec le patronat

Hier matin dans les rues de Tulle, environ 400 personnes ont répondu à l’appel de l’intersyndicale CGT-FSU-Solidaires-FO de la Corrèze. Une manifestation pour l’emploi, les salaires, la protection sociale mais contre le pacte de responsabilité.

Des salariés du privé (Borg- Warner, Blédina), du public (Education nationale), de la culture, des élus et militants communistes... ils étaient aux alentours de quatre cents à s’être rassemblés hier matin à 10h30 au pied de la Tour administrative de Tulle.
Une manifestation départementale où le gros des troupes était sous la bannière du syndicat Force ouvrière, suivi de près par ceux de la CGT.
Alors que la fraîcheur matinale était de retour et que le vent balayait les drapeaux aux couleurs des différents syndicats, la température sociale est montée crescendo. A l’ordre du jour de cette grève interprofessionnelle, la défense de l’emploi, des salaires, de la protection sociale, des services publics et surtout l’abandon du pacte de responsabilité lancé par le Président de la République.
«Une vaste fumisterie» criait dans son porte-voix un militant FO devant les portes de la préfecture. René Peyrical, secrétaire général de l’UD CGT de la Corrèze a plaidé pour «l’augmentation des salaires dans le public et le privé, une priorité. Les entreprises reçoivent plus de 172Mards d’aides publiques sous la forme d'allégements ou d’exonérations fiscales et sociales, sans aucune conditionnalité, ni évaluation de l’efficacité de ces aides. L’ensemble doit être remis à plat et évalué économiquement et socialement».
Le syndicaliste a rappelé qu’en trois ans, le chômage n’a fait qu’augmenter en Corrèze, «plus de 3600 demandeurs inscrits à Pôle emploi, soit plus 30%. Plus il y a de cadeaux au patronat, plus il est difficile de garder son emploi».
Autant dire que le «Pacte de responsabilité» et le million de créations de postes promis par le MEDEF ne sont pas au goût des organisations syndicales.
«Le pacte de la honte» dénonçait haut et fort Marie-Christine Caquot, secrétaire générale de l’UD Force Ouvrière de la Corrèze. «Annoncer 50 milliards de réduction des dépenses publiques et sociales pour trois ans, miser en permanence sur la baisse du coût du travail, cela porte un nom : l'austérité économique et sociale» déplorait la syndicaliste.
Du coup classique du coût du travail, René Peyrical lui a tordu une nouvelle fois le cou !
«Pour nous, le travail c’est un investissement. Le coût du capital, c’est simple. En 1982 pour faire des dividendes pour le capital, il fallait dix jours de travail pour les salariés. Maintenant, il en faut 45. Cela fait autant d’argent qui ne va pas à l’investissement et aux salaires. Ce que l’on veut, c’est une redistribution de ces richesses».
Pas de pacte de responsabilité donc qui donne des garanties au patronat et rien aux salariés : «du béton pour les patrons, du vent pour les salariés».
Un vent de la colère que les responsables syndicaux aimeraient voir souffler plus fort...

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